20 juin – 22 août 2020
Paysage Pli-faille
Rémi de Chiara avec la participation de Laura Ben Haïba

Rémi de Chiara fait surgir des formes de petits mouvements, de traces imperceptibles et pourtant marquantes. Il observe les changements à l’œuvre dans notre environnement proche, se focalisant sur les petites modifications délaissées et pourtant structurelles. Son travail s’effectue en plusieurs temps et à différentes vitesses. Comme en géologie, les images qu’il produit se composent par stratification et s’ancrent dans divers contextes. Nourri tant par les recherches scientifiques – en physique, biologie, thermique… – que par l’imagerie qui les accompagne, l’artiste propose des œuvres qui jouent avec ces codes à la fois rigoureux et empiriques. Il dessine des planches précises d’un terrain inexploré et fictif, il trace avec précision une cartographie aux traits réalistes, mais profondément illusoires, il donne forme à des monolithes qui semblent éternels, mais qui cachent une nature caduque.

Paysage Pli-Faille est une exposition qui émane de la résidence de transmission de Rémi de Chiara sur notre territoire. Durant plusieurs mois, il a conduit des recherches en lien avec le paysage et notre manière de le vivre, se l’approprier... Arpentant les chemins qui mènent aux plateaux du Vercors et traversant les plaines aux pieds du massif, il a poursuivi son travail de collecte et de production d’images avec les habitants. L’exposition s’ouvre sur une installation en devenir : l’atelier d’estampe nomade - qui a suivi l’artiste pendant toute sa résidence - est installé, dans la première salle d’exposition, et est prêt à être activé. Accrochées aussi dans cet espace, les images composant l’atlas imaginé collectivement pendant l’année vont être accompagnées par les planches gravées et imprimées durant l’été. Le parcours se poursuit dans les autres salles présentant des œuvres liées, plus largement, au(x) territoire(s) et aux trajectoires, ainsi qu’aux empreintes et aux traces. Différents dessins et estampes réalisés avec la plasticienne Laura Ben Haïba ponctuent aussi l’accrochage et ouvrent la réflexion sur les marques matérielles que notre ère laissera derrière elle.